Quelle Société voulons-nous ? Osons l'optimisme !

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Le mot Société est écrit avec une majuscule signifie que la communauté humaine fait Société. C'est un fait depuis que nous (humains) avons développé les transports et les communications à l'échelle planétaire. Force est de constater que nous avons créé un monde qui ne répond pas à nos aspirations profondes. Un monde dans lequel la rivalité entre les individus est banalisée. Un monde dans lequel le progrès technique est mis au service d'une compétition entre les entreprises, les nations, et même au service de la guerre. Un monde dans lequel de grands groupes d'intérêts privés supplantent des pouvoirs politiques nationaux. Sur le plan écologique, nous avons développé un mode de vie sur-consommateur qui nous met maintenant en danger (réchauffement climatique, pollutions, pénuries de ressources naturelles). Les scientifiques nous alertent, Stephen Hawking suggérait d'aller coloniser d'autres planètes et Elon Musk prépare effectivement une éventuelle migration spatiale avec le soutien de personnalités politiques. Ce dernier dit vouloir sauver l'espèce humaine,  visiblement une infime partie lui suffit. Si vient le jour d'une telle migration, la rivalité sera sans pitié pour faire partie du voyage et aller reproduire ailleurs les mêmes erreurs que sur la terre.

Nous proposons de prendre du recul face aux commentaires élogieux des exploits spatiaux qui nous sont vantés au nom du progrès. À l'heure où il est demandé à chacun de réduire son empreinte carbone, à l'heure où des populations doivent faire face à des catastrophes climatiques de plus en plus fréquentes, dévastatrices et meurtrières,  interrogeons-nous. Est-ce pertinent de mettre la science et l'industrie au service d'une éventuelle migration spatiale de quelques-uns tout en aggravant et accélérant le dérèglement climatique qui met l'ensemble de l'humanité en danger ? Est-ce juste ? Qui prend ce genre de décision et a-t-on déjà entendu un débat politique, démocratique à ce sujet ? À notre connaissance non. L'argent permet à Elon Musk de faire ce qu'il pense être bien, en dehors de tout processus démocratique. Nous arrivons aux limites des bienfaits du libéralisme, de la liberté d'entreprendre.

La compétition entre les nations pour conquérir l'espace est dans la continuité de celle pour s'accaparer des territoires riches en ressources naturelles. Des alliances se créent, des blocs de pays alliés s'affrontent. Tout cela peut sembler nous échapper mais n'est que le résultat la généralisation des comportements de rivalité depuis des décennies. La façon dont nous nous comportons envers les autres impacte non seulement nos relations mais aussi le fonctionnement de nos organisations sociales et du monde.


Les comportements de rivalité sont sous-tendus par l'Ego et leur généralisation gangrène nos organisations sociales (entreprises, collectivités, administrations, associations, etc.) à tous les niveaux, local, national et international. Prendre conscience du lien de cause à effet entre les comportements et la dynamique mondiale nous responsabilise en nous permettant de penser comment nous pourrions transformer le monde. Nous, les humains, sommes aussi capables du meilleur.

Nous sommes porteurs de quatre exigences fondamentales de sens, de justice, de paix et d'amour grâce auxquelles nous pouvons composer avec les autres sans rivalité ni conflits.


Ces quatre exigences fondamentales (4EF) sont observables chez les jeunes enfants. Dès qu'ils commencent à parler ils posent des questions, souvent très pertinentes, cherchant à comprendre le sens de ce qui se passe autour d'eux. Ils sont choqués par les injustices, d'autant plus s'ils constatent que des adultes s'en accommodent. Ils aiment les ambiances paisibles ; des enfants vivant dans un environnement tendu avec de nombreuses disputes cherchent des lieux de paix, chez des voisins accueillants ou au contact de la nature. Quant à l'exigence d'amour, à entendre au sens large de l'amour d'autrui qui fonde l'empathie, elle est mise en acte par les très jeunes enfants qui peuvent tendre leur doudou spontanément à un enfant qui pleure.

Personne n'aime les conflits, sauf quelques exceptions qui sont addictes à la jouissance que peut procurer une confrontation. Les autres essayent plutôt d'éviter les affrontements, mais entendent souvent dire que ces derniers sont inévitables parce qu'inhérents aux rapports humains. Il faudrait donc apprendre à s'affirmer dans la conflictualité. Quant à nous (auteurs), nous pensons que c'est la différence qui est liée intrinsèquement à l'altérité. Nous n'avons pas les mêmes vécus, la même sensibilité, les mêmes désirs et freins, c'est pourquoi nous devons nous accorder avec les autres. Quand chacun agit au regard de ses 4EF il y a recherche d'un terrain d'entente, alors que la résolution de conflit repose sur des concessions réciproques. Chacun renonce à quelque chose à quoi il pensait avoir droit, mais en ayant souvent l'impression de faire plus d'efforts que l'autre. La frustration peut éventuellement faire le lit d'un conflit ultérieur. 

Comment la rivalité a-t-elle gangrené nos relations, nos activités et le monde ?

Revisitons l'évolution de l'humanité à la lumière de nos connaissances  psychologiques. Quand les humains ont commencé à se sédentariser, des hommes1 ont organisé ces premières concentrations humaines. En assurant cette fonction ils ont pris goût au fait que l’exercice du pouvoir leur permettait d’obtenir des privilèges qui nourrissaient leur Ego. Ils administraient ces premières cités avec le consentement des populations. Il est rassurant pour nous les humains de nous en remettre à quelqu’un qui veille à notre sécurité, car cela résonne avec notre expérience de nourrisson pris en charge par un adulte. Que cet adulte dysfonctionne par ailleurs n’y change pas grand-chose pour le petit enfant qui ne le voit pas. Il ne peut s’en rendre compte qu’en grandissant, sauf s'il met en place un mécanisme de défense visant à préserver ce lien de confiance confortable malgré tout.

Revenons aux premières cités du néolithique, les populations acceptaient donc de se mettre sous l’autorité de personnes ayant pris le pouvoir. Elles pouvaient travailler dur pour elles, jusqu’à déplacer d’énormes pierres, menhirs, dolmens, etc. Ce sont les traces les plus visibles de cette époque, mais d’autres, plus discrètes, montrent que ces concentrations de pouvoir extrêmement importantes étaient régulièrement démantelées2. L’hypothèse a été faite que lorsque l’injustice de ces organisations devenait insupportable, la population partait en migration. Elle créait une autre cité plus loin. L’histoire n’a fait que répéter ce type de scénario à des échelles de plus en plus grandes au fur et à mesure que les moyens techniques permettaient de contrôler des territoires de plus en plus vastes et des populations de plus en plus importantes.

1 Au détriment des femmes mais c'est un autre sujet.

2 "Les dix millénaires oubliés qui ont fait l'histoire" de Jean-Paul DEMOULE  – Éditions Fayard 2019. 


Les religions monothéistes ont été un facteur de stabilisation de ces organisations politiques pyramidales, en les légitimant tout en en retirant des avantages. Quant à la monnaie, elle est vite devenue un outil au service de la domination des individus entre eux et au service du pouvoir politique pour faciliter le prélèvement des impôts.

Ce type d’administration paternaliste a perduré non seulement parce qu’il réactive notre besoin archaïque d’être pris en charge, mais aussi parce qu’il s’appuie sur des personnes qui en tirent des bénéfices personnels à tous les échelons. D’autres ne font que s’en accommoder, persuadées qu’il n’y a pas d’alternatives. Il y a toujours eu aussi des personnes pour s’opposer, parfois violemment, aux pouvoirs en place. Ces organisations pyramidales sont le théâtre permanent d’affrontements. Des guerres d’Ego pour accéder à la jouissance des privilèges du pouvoir, ou des révolutions pour remplacer le pouvoir par un autre censé être plus juste. Malheureusement, l’histoire a montré que si les révolutions peuvent aboutir au remplacement des personnes au pouvoir, elles remettent rarement en cause l’organisation politique pyramidale injuste. Les nouveaux dirigeants prennent goût aux privilèges procurés par leur nouveau statut et finissent par perdre de vue leurs objectifs initiaux de justice. Ils s’appuient alors sur la force et sur des idéologies pour assoir leur place, brimer certaines catégories de population et réduire au silence toute contestation.

Nos organisations pyramidales fonctionnent le plus souvent de façon injuste. Les personnes étant en haut sont survalorisées et ont des privilèges, tandis que celles qui sont en bas sont dévalorisées et défavorisées. Il existe pourtant des organisations hiérarchisées qui fonctionnent autrement. C’est le cas des corporations destinées à des missions spécifiques comme une compagnie de sapeurs-pompiers. La hiérarchie est acceptée car indispensable pour assurer la mission (sauver les personnes et les biens), et la compagnie fonctionne bien parce qu’il y a un lien de confiance entre tous et une véritable reconnaissance de l'importance du rôle de chacun. Pendant le temps de l’action, des ordres partant du haut de la pyramide traversent tous les échelons hiérarchiques et sont appliqués au mieux, quitte à être modifiés parfois en fonction des contraintes du terrain. La mission des sapeurs-pompiers faisant consensus, elle guide les décisions et les actions de chacun pour une meilleure efficacité tout en évitant les risques inutiles. Lors du débriefing systématique la base exprime ses difficultés et ses éventuelles propositions pour y remédier. Les sapeurs-pompiers de terrain ne valent pas moins que ceux qui les dirigent. Malheureusement, ce n’est pas cette sorte d’organisation que nous avons développée.

Dans nos organisations sociales l'ascension hiérarchique est accompagnée de privilèges, ce qui incite à la rivalité. Pour obtenir une place à l'échelon supérieur il faut se faire valoir ou se battre, excepté pour ceux qui héritent d'une place privilégiée au sommet. Ce fonctionnement est rarement remis en cause parce qu'il est souvent perçu comme naturel et inévitable. Pourtant il n’existe pas dans la nature d’organisations pyramidales reconduisant à leur sommet des héritiers. Les dessins animés du type Le Roi Lion entretiennent cette fausse croyance, mais ne sont que des projections humaines sur le règne animal.

La généralisation de la rivalité dans les structures sociales pyramidales a finalement abouti à la création d'un monde qui fonctionne de manière identique. Nous l'appelons Pyramide (avec une majuscule). Les personnes y sont hiérarchisées par l'argent, le pouvoir et la notoriété. Son système politico-économique a donné naissance à un processus d'aspiration de l'argent vers le haut. Au sommet une minorité vit dans une richesse excessive et en bas un grand nombre n'a pas de quoi vivre décemment. Entre ces deux extrêmes certains s'en sortent tandis que beaucoup ont du mal à boucler les fins de mois.

D'où provient l'acceptation d'une hiérarchie sociale qui crée et fait perdurer des injustices ?

Nous avons déjà évoqué brièvement les deux facteurs suivants :

- S'en remettre à un chef répond à notre besoin archaïque d'être pris en charge. C'est rassurant, fusse au prix de notre liberté de penser et d'agir. Fusse au prix d'être témoin d'injustices systémiques, d'abus de pouvoir, ou de les subir soi-même.
- Croire que les injustices systémiques sont naturelles et inévitables repose sur le fait qu'il est difficile de remettre en cause un système que l'on a toujours connu, surtout quand on n'en connait pas d'autres. 

LA BOÉTIE3 au 16e siècle entrevoyait déjà le troisième facteur. Il expliquait que tout pouvoir, même quand il s’impose d’abord par la force des armes, ne peut dominer et exploiter durablement une société sans la collaboration, active ou résignée, d’une partie notable de ses membres. Précisons en quoi consiste la collaboration « active ». S'approcher d'un chef (petit ou grand) nourrit l'Ego, ce gain narcissique étant majoré par l'octroi d'avantages matériels et/ou pécuniaires. Fréquenter une personne riche et/ou puissante flatte aussi l'Ego, que ce soit une personnalité connue ou le notable d'un petit village. Les personnes qui recherchent cela (même inconsciemment) renforcent l'organisation sociale qui leur procure des bénéfices. Elles la défendent, d'autant plus face à des tentatives d'introduire du changement.

Quant aux personnes qui subissent de manière résignée ce type de fonctionnement elles se mettent souvent en retrait. Elles s'attachent à améliorer leur vie et celle de leurs proches sans participer à la vie collective, aux jeux de cour. Elles préfèrent le plus souvent renoncer à grimper dans une hiérarchie pour éviter des conflits de valeurs. Quand elles acceptent de prendre des responsabilités elles sont souvent déçues, voire outrées, devant les décisions insensées et/ou injustes provenant de plus haut.

3 Étienne LA BOÉTIE, auteur du Discours de la servitude volontaire.


Le cercle vicieux de la violence

Il y a toujours eu aussi des personnes pour s'opposer au pouvoir souvent abusif des chefs et pour critiquer la répartition injuste des richesses. Quand elles le font violemment elles font peur aux autres, ce qui permet aux tenants du pouvoir de justifier leur répression. C'est l'entrée dans un cercle vicieux : réprimer la violence tout en ignorant l'injustice qui l'a provoquée ne fait que renforcer le sentiment d'injustice ; une nouvelle violence réactive apparait, réprimée plus fortement du fait de la récidive ; et ainsi de suite. Ce cercle vicieux est potentiellement présent à tous les niveaux :

- Dans l'éducation quand un adulte n'écoute pas l'enfant, attendant principalement de lui qu'il obéisse. L'enfant, impuissant à se faire entendre, peut être débordé par un sentiment d'injustice et devenir violent. Il est alors puni pour cette violence visible, mais la violence invisible subie en amont (ne pas être écouté) est ignorée. Son sentiment d'injustice grandit, une nouvelle violence arrive, réprimée plus fortement, etc.

 

Dans une entreprise qui fait de gros bénéfices et les maximise avec un plan de licenciements. Cette injustice sociale peut donner lieu à des passages à l'acte violents qui sont condamnés dans les médias et éventuellement par les tribunaux, en ignorant la violence sociale en amont (répartition injuste des richesses). La rancœur ne peut que grandir et donner lieu à de nouveaux débordements, qui sont réprimés plus sévèrement du fait de la récidive, etc.

Dans un pays où une partie de la population a du mal à vivre tandis qu'une autre vit dans un excès de richesse, la révolte peut donner lieu à des débordements violents, lesquels sont sanctionnés médiatiquement et judiciairement en ignorant l'injustice sociale en amont (la difficulté à vivre dignement). Les mouvements sociaux se radicalisent et sont réprimés de plus en plus durement, etc.

Sortir du cercle vicieux de la violence

Nous (auteurs) comprenons l'envie de révolte en tant qu'elle est réactive à de l'injustice. Nous savons que par le passé des avancées sociales ont été acquises par des révoltes, mais nous pensons que ce n'est plus possible. Le progrès scientifique et technique permet aux tenants du pouvoir de contrôler efficacement les individus, leurs déplacements, leurs communications, etc. D'autre part, qui dit révolte dit leaders, facilement identifiables. Ils peuvent être mis hors d'état d'agir par toutes sortes de moyens, partant de la récupération à l'extermination pure et simple en passant par la disqualification médiatique et les intimidations. Nous croyons plutôt à la puissance de la réappropriation de la pensée par chacun pour arrêter de nous conformer aveuglément à ce qu'induit le discours dominant actuel.

Dans ce discours il est convenu que certaines personnes valent plus que d’autres, que la compétition sociale est naturelle, que les chefs sont une nécessité, qu’il est normal que les plus forts s’en sortent mieux que les plus faibles, qu’il y a toujours eu des gagnants et des perdants, que pour être un gagnant il faut savoir s’imposer, se faire valoir et masquer ses faiblesses, etc. Discours ponctué parfois de déclarations sur la nécessité de venir en aide aux plus faibles et aux plus démunis, notamment lors de campagnes ciblées sur une cause particulière.

Supposons maintenant que sous l'influence des 4EF nous pensions et agissions autrement, le discours dominant finirait par changer : nous avons tous des points forts ainsi que des points faibles et ce n’est pas grave. Les échecs font partie de la vie, de l’apprentissage, ils peuvent nous permettre de progresser. Nous apprenons tout au long de notre vie. La réussite de choses exceptionnelles (en sport, art, artisanat...) est le résultat d’un parcours jalonné de doutes, d’échecs surmontés, de renoncements. Nous sommes tous porteurs d’un Ego qui nous attire vers l’égoïsme et la rivalité, mais aussi de 4EF qui nous incitent à nous préoccuper des autres et à cultiver la justice et la paix.

Agir en cohérence avec nos 4EF c'est prendre une posture relationnelle inverse de la rivalité. Nous l'avons appelée posture relationnelle d'apparentement. Sa généralisation améliore le fonctionnement des organisations sociales qui peuvent devenir plus justes. Les différences de revenus et de traitements diminuent, le pouvoir décisionnel est mieux partagé. Nous pouvons l'illustrer schématiquement par une forme de moins en moins pyramidale. Il existe aussi un modèle d'organisation non pyramidal, en forme de fleur. Chaque partie constituante de l'organisation est placée dans un pétale. C'est le modèle permaculturel promu par deux Australiens4.

Cette modélisation favorise le fait de ne survaloriser aucune compétence et aucune personne. En d'autres termes, les compétences de management ne valent pas plus que la capacité à faire quelque chose d'utile, de solide, de beau.  Au cœur de ce modèle il y a l'Éthique et les trois principes de la permaculture : prendre soin de la nature, prendre soin des humains et partager les richesses. La flèche partant du centre et traversant tous les pétales signifie que chacun agit au regard de ces trois principes, il n'y a donc pas besoin de contrôler les individus. Ce modèle est compatible avec nos 4EF, nous pouvons nous en inspirer pour tendre vers ce type de fonctionnement chaque fois que c'est possible.


Osons l'optimisme !

Prendre conscience de la chaîne de cause à effet que lie nos comportements avec le fonctionnement de nos organisations sociales et l'état du monde permet non seulement de comprendre pourquoi nous avons créé un monde de rivalité et de conflits mais aussi de nous projeter dans un avenir plus serein.

L'apparentement peut se propager de proche en proche parce que lorsque nous incarnons les 4EF elles peuvent résonner chez des proches qui s'en seraient inconsciemment éloignés (par conditionnement éducatif et social). Prôner l'apparentement dans un monde où c'est la rivalité qui paye est à contre-courant, pour autant les personnes qui ont fait le pas de se décentrer de leur Ego et de la compétition sociale témoignent qu'elle vivent mieux. Elles se disent moins stressées et apprécient d'avoir plus de temps pour ce qui leur est essentiel. 

Chacun peut agir en responsabilité et en cohérence avec ses 4EF, quelle que soit sa place dans la Société : agriculteur, enseignant, entrepreneur, policier, avocat, artiste, homme politique, etc. Le simple fait d'incarner nos 4EF peut les faire résonner chez nos proches. Une transmission exponentielle de l'apparentement ferait diminuer rapidement les injustices et les violences. 

Le modèle d'organisation permaculturel a été décliné aussi à l'échelle Sociétale.

Les auteurs de ce modèle parlent de "révolution douce", cette expression peut surprendre, mais à la réflexion elle est pleine de sens. Il s'agit bien d'une révolution menant à un changement radical de paradigme ; pour autant cette transformation peut s'opérer sans passer en force contre quiconque. Certes c'est une utopie, mais l'utopie est utile. Elle peut nous aider à tendre vers ce qui fait sens pour nous.

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